Tebessa - Incidents à la frontière tunisienne
Lundi, 03 mars 2008

Les 200 personnes qui ont quitté leurs domiciles pour se réfugier dans le territoire tunisien, jeudi dernier, suite à la mort d’un contrebandier abattu par les gendarmes gardes-frontières, ont finalement rejoint dans la nuit de vendredi à samedi la localité de Oglat Ahmed, dans la daïra de Bir El Ater, après avoir passé une nuit sous les tentes, dans la ville de Ferriana, dans la wilaya de Kasserine, en Tunisie. Ce retour au calme fait suite aux pourparlers engagés avec ces citoyens par Rachid Belbaki, consul de l’Algérie à El Kef, et Ahmed Hamdi Bacha, représentant de la communauté algérienne en Tunisie, en présence des autorités tunisiennes, qui ont promis d’entamer une médiation dans le but de porter l’affaire devant la présidence de la République, la chefferie du gouvernement et le ministère des Affaires étrangères. Par ailleurs, plusieurs personnalités de la wilaya de Tébessa ont assisté hier aux funérailles du défunt qui a été inhumé dans le calme à Oglat Ahmed.

Source : El Watan

Commentaire :
Le journal El Khabar, contrairement à El Watan, rapporte que la victime a été la cible de trois balles et que les éléments de l'unité mobile ont cru qu'elle était contrebandier. Les habitants se sont rassemblés à Feriana, localité frontalière tunisienne, pour protester contre l'assassinat de l'un des leurs. Le consul a eu le culot de condamner le rassemblement des habitants qu'il considère une atteinte à la souveraineté de l'Eat, frère et ami, tunisien et n'est pas conforme aux pratiques et us internationales. Excuser les d'exister sieur le consult.
Une bavure pour El Watan c'est un incident.
Hier c'était des chawis tunisiens qui traversent la frontière pour fuir la misère et la répression du dictateur Ben Ali, aujourd'hui c'est le tour des chawis algériens de traverser la frontière pour fuir la misère et la terreur du monarque. Tel est le sort des Chawis...choisir entre le choléra et la peste sous l'indifférence des leurs.
Tirez avec vos balles sur les pauvres gens qui risquent leur vie pour quelque dinars. Tirez sur les pauvres gens que vous matraquez et vous vous acharnez à contenir dans la servitude. Tirez sur les pauvres gens et libérez les intégristes musulmans assassins. Tirez sur les pauvres gens et libérez les corrompus. Tirez sur les pauvres gens dont les parents hier assuraient l'acheminement des armes pour que la guerre contre le colonialisme français aboutissent. Tirez sur les pauvres gens que vous arnaquez avec vos slogans démagogiques de novembre. Tirez, il viendrait le jour où nous aussi, nous finirons par tirer.