Tébessa
jeudi, 06 juillet 2006

Robinets à sec et mécontentements

Depuis plus de deux semaines, la distribution en eau potable est interrompue dans des quartiers de la ville de Tébessa, tandis que les ménagères prennent leur mal en patience et maîtrisent leur colère devant les robinets à sec. Des déperditions énormes d’eau potable sont dues à des fuites dans le réseau AEP, en attendant que les services concernés interviennent afin d’y remédier. Cette situation ne manque pas de susciter la colère des habitants réduits à trimbaler, à longueur de journée, des jerrycans d’eau pour les besoins quotidiens qui ne cessent d’augmenter en cette période de canicule. Interrogés sur cette situation, des habitants parlent des travaux exécutés lors de la réalisation du réseau AEP. Ils demandent encore une fois, aux autorités, l’application des mesures d’urgence qui s’imposent, en particulier, le colmatage immédiat des fuites énormes et la diminution de la pression au niveau de la station de pompage, afin de préserver le reste du réseau, éviter le gaspillage d’une eau précieuse et éviter une catastrophe sanitaire qui se dessine à l’horizon.

Des malades mentaux de plus en plus nombreux

Un autre problème de prise en charge de malades se pose dans la ville de Tébessa. Cette dernière, comme la majorité des grandes villes du pays, est envahie soit par des mendiants, soit par des malades mentaux au comportement imprévisible et dont le passant doit toujours se méfier. Ils déambulent, à longueur de journée, dans les artères de la ville, effrayant les gens par des gestes incontrôlés, des cris, et parfois lançant des projectiles ou s’attaquant aux femmes ou aux enfants. Leur nombre ne cesse de croître en l’absence d’une prise en charge réelle de cette catégorie de personnes par des services spécialisés. Notons, pour rappel, que la ville de Tébessa, zone frontalière, carrefour par excellence de toutes les transactions commerciales informelles, est devenue aussi l’abri de malades mentaux, souvent ramenés d’autres localités ou wilayas limitrophes et abandonnés à leur sort. Il est clair qu’une véritable politique de prise en charge de ces malades, par des soins dans des services spécialisés, pourrait en sauver une grande partie et permettre leur réinsertion dans la société.

D. Saadallah
Source : Le Qoutidien d'Oran