Tébessa - Menacée par l’avancée du désert
Lundi, 16 avril 2007

TebessaMenacée par l’avancée du désert sur l’erg oriental, Tébessa est l’une des wilayas qui ont, récemment, bénéficié des dispositifs du Fonds national pour le développement de la steppe. Des sommes colossales ont, ainsi, été injectées dans des opérations, tous azimuts, dans la lutte contre la désertification
En effet, l’enveloppe financière, dégagée pour la réalisation de cet ambitieux projet de lutte contre la désertification, est de 124 milliards de centimes répartis sur deux importants programmes.
Le premier dit “de régénération”, pour un montant de 14 milliards de centimes, est réparti sur 9 micros projets de diverses formules.
Il s’agit, notamment de la plantation pastorale, la création de mares, la constitution de bosquets de reboisement et enfin la correction torrentielle. “Les plans d’action toucheront les zones situées aux portes du désert, à savoir la zone de Bir El Ater, Oum Ali, Telidjène,
El Ogla et Malha”, nous a révélé le premier responsable du secteur des forêts de la wilaya.
Le second programme, pour lequel une enveloppe financière de 110 milliards de centimes a été allouée, renferme, quant à lui, une série d’actions spécifiques, telles que le traitement des bassins versants, le reboisement forestier, le reboisement pastoral et la plantation d’arbres fruitiers, notamment des oliviers, au niveau de la région de Bir El Ater. Ces actions complètent celles menées dans le cadre du programme du barrage vert de lutte contre la désertification, entamé dans les années 1970, mais qui a, malheureusement, échoué dans certaines régions à cause du manque de compétences et de stratégie adéquate. Aussi, est-ce une manière de reconduire une culture qui fut célèbre dans la région, quand on sait que la localité de Berzguène, située à 35 kilomètres du chef-lieu de wilaya de Tébessa et limitrophe de Bir- El-Ater, possédait la première huilerie en Afrique durant l’époque romaine.
Par ailleurs, un vaste programme de sensibilisation sur la lutte contre la désertification devrait être lancé, car la préservation de la flore est une affaire qui concerne aussi bien les autorités que les citoyens, si l’on considère que les services de la direction des forêts ont enregistré, durant l’exercice 2006-2007, pas moins de 600 délits et infractions qui ont porté atteinte au programme de reboisement dont 200 dossiers ont été traduits devant la justice.

Hafid Maâlem
Source : Liberté

Retour