Le
président du Centre des Etudes Spatiales de la ville de Toulouse,
natif de la ville d’El Ouanza, a accordé un entretien au journal
algérien Elkhabar dans lequel il a exprimé son admiration
et son émerveillement devant la richesse de la ville de Tébessa
en sites archéologiques tel que le temple de Minerve et la vielle
ville dans le sud de Tébessa. Il a aussi déclaré lors
de son intervention dans la salle de conférence du musée du
Moudjahid qu'il y a eu une entente avec l ‘association Minerve
et toutes les parties algériennes spécialisées du domaine,
afin de réaliser, sur des bases scientifiques, une carte géographique
des sites archéologiques et historiques et de constituer un plan
détaillé relevant les différents sites et monuments
du patrimoine de la région. Un domaine dans lequel l’Algérie
est très en retard, contrairement à la Tunisie qui est sur
le point d’achever la réalisation d'un pareil projet. Il a
aussi enchaîné par proposer que son
association transmettra les techniques de photographie via satellite
pour combler la carence dans le domaine de la recherche scientifique. Une
technique qui a vivement intéressé les autorités concernées.
Des photos du site Besseriani dans la vielle ville de Negrine ont déjà
été prises en utilisant cette même technique. Cette
connaissance scientifique a permis la découverte de la route, stratégique
militairement et économiquement à l’époque romaine,
qui reliait Tébessa à la région « Tadelte »
en Tunisie. Cette route est un monument resté inconnu jusqu'à
l’ère contemporaine malgré son importance stratégique.
Le président du CNES (Centre National des Etudes Spatiales) a précisé
qu’il s’inspire dans ses recherches scientifiques de son guide
spirituel André Berthier, ancien conservateur du musée de
Constantine et explorateur du site historique Tidis.
Lors
de la deuxième intervention, Pierre Morizot, président de
l’association AORAS, dont le siège sociale se trouve à
Paris, a évoqué, devant les participants et les intéressés
par la recherche en la matière, le domaine de travail de son association.
Il a aussi précisé que le vice-président de son association
est un chercheur algérien de renommé internationale et que
l’association prend en charge la formation d’un architecte algérien
de la ville de Tébessa, et ce, en architecture urbaine du patrimoine
des monuments historiques, notamment dans le domaine des techniques de conservation
et de la planification. Concernant les projets de restauration, actuellement
arrêtés, il a exprime ses regrets quant a l’utilisation
du béton armé dans la conservation et la protection, précisant
que les budgets attribués à cet effet suffisent largement
pour un travail scientifique qui assure une restauration fidèle à
l’architecture d’origine et une transmission non travestie du
patrimoine aux générations futures.