Ailleurs, les vautours sont de retour
Ceux qui, hier, combattaient la régression et l'oppression sociale en Afghanistan, en France baissent les bras et reculent devant les porteurs de la même idéologie.Ceux qui disent que le voile est un signe d'émancipation et permet aux femmes d'être en paix et ne pas être emmerder, oublient que c'est les hommes qui emmerdent les femmes.
Ceux qui considèrent que la question du voile n'est pas un danger pour tout le monde, se voilent justement les yeux et l'esprit.
Le débat est politique et idéologique et non pas juridique. Aujourd'hui on porte le voile au nom de la liberté et de la laïcité, demain _c'est déjà commencé_ ça sera le tour de la Bourka.
Aujourd'hui, on laisse tomber les cassecattes, les baskets et les survêtements par ce que c'est américain et occidental, et on leurs substituer les chéchias, les blighas (sandales) et les kamis par ce que c'est ...va savoir quoi...
Aujourd'hui on laisse tomber le Rai et le Rap pour écouter Chikh Kech'k et el-anachid, parce que la musique "laghou a-chaytane". Et ainsi de suite...
Ceux qui aujourd'hui justifient leur différence au nom de la liberté et des lois de la République, c'est les mêmes en Algérie qui défilaient dans les rues au nom de la "démocratie" pour crier haut et fort que la démocratie est "Koffer".
Ces gens là diront qu'ils sont des citoyens français et ce qui se passe en France est franco- français et on ne doit pas regarder leur pratique de l'islam au travers des prismes et de ce qui se passe dans les pays musulmans, alors qu'ils, eux aussi, puisent dans la même source et en font la même lecture.
C'est ces gens là qui, au salon du Bourget, séparent les femmes des hommes et interdisent la mixité, diront c'est le libre choix des femmes.
Pour conclure, ce n'est pas forcement la République qui perdra dans cette affaire, car les politiciens ne voient que les voix et les bulletins de vote de cette mouvance et de ce lobbying. Mais les jeunes des banlieues et/ou de confession musulmane, les filles plus que les garçons, seront marginalisés et seront des citoyens de seconde zone. Dans les cités le débat ne sera
plus l'accès au logement, au savoir, l'égalité , la justice sociale mais le voile, le jeune ; le coca est-t-il halal ou harem, faire la bise à sa copine est interdit ou toléré ?...G.B, le 11 Mai 20