“LA Kahina” de Gisèle
L’héroïne berbère des Aurès

Samedi, 25 novembre 2006

La grande militante des droits de l’homme et surtout de la cause féminine, l’avocate d’origine tunisienne, Gisèle Halimi, qui a fait ses premiers pas au barreau de Tunis en 1949 avant d’atterrir dans celui de Paris en 1956, vient de faire paraître aux éditions Plon, une nouvelle œuvre sur l’héroïne berbère des Aurès la Kahina.
Cet ouvrage de 260 pages se veut selon les termes de l’auteur “une clôture du récit autobiographique”, initié par et dans ses écrits précédents, la Cause des femmes, prolongé par le Lait des orangers, roman paru en 1988. L’infatigable défenseuse des droits de la femme sur tous les fronts, aussi bien dans l’exercice de son métier d’avocate, en défendant dans plusieurs procès des femmes victimes de viol, entre autres et dont le plus célèbre est celui qui est connu sous le nom “le procès de Bobigny”, ou sur le plan politique et législatif, lors de son mandat à l’Assemblée nationale (1981-84), que dans le domaine associatif en militant et en contribuant à la création de beaucoup d’associations qui luttent pour les droits de la femme, vient de signer un autre acte pour glorifier la femme dans l’histoire, à travers le personnage mythique de la Kahina. Personnage sur lequel elle dit : “Mon grand-père paternel me racontait souvent, par bribes, l’épopée de la Kahina. Cette femme qui chevauchait à la tête de ses armées, les cheveux couleur de miel lui coulant jusqu’aux reins, vêtue d’une tenue rouge — enfant, je l’imaginais ainsi — d’une grande beauté, disent les historiens. Devineresse, cette passionara berbère teint en échec les troupes du général arabe Hassan”. C’est par ces paroles que l’auteur qui a, par ailleurs, dans le sillage de son militantisme pour la cause de la femme, éditée un autre livre en collaboration avec François Mitterrand intitulé Quel président pour les femmes, avoue toute sa fascination pour le personnage de la Kahina. Donc, comme le souligne son éditeur, Gisèle Halimi née Zeira Gisèle Elise Tayeb en 1927 en Tunisie redonne vie à cette reine des Aurès du VIIe siècle dans le récit d’une tragédie romanesque où elle retrace son épopée et décrit ses sentiments contradictoires, partagés entre son amour pour Khaled, le neveu de son ennemi, le général Hassan, et son ardent désir de la victoire. L’association ACB (Association culturelle berbère) de Paris a réservé une journée spéciale pour l’auteur et son œuvre. Elle sera animée par Arezki Metref et aura lieu le 6 décembre prochain. Pour l’histoire, il est bon de le rappeler, cette femme, aux côtés de son ami Jean-Paul Sartre, a milité pour l’indépendance de l’Algérie et a défendu beaucoup de militants du mouvement national notamment ceux du MNA (Mouvement nationaliste algérien).

R. A.
Source :
Le Soir d'Algérie

Commentaire :

Pour le journaliste Gisèle est une réalité et Dihya, la Kahina, est un mythique personnage. "Yareh ya nenna yareh".
Halimi est à la recherche de son royaume perdu en s'accrochant à la Kahina, et, le journaliste est en quête d'une bouffé d'oxygène en s'accrochant à Halimi.
Le texte Usurpation rétroactive a été envoyé au journal le Soir d'Algérie pour publication. Sans suite. Le choix est fait et la manipulation est flagrante.
Lire aussi : Toi c'est moi et moi qui suis-je? & Usurpation rétroactive

Retour